Les managers ont encore des progrès à faire   10 juillet 2011

Les salariés ne sont pas assez informés ni suffisamment écoutés par leur hiérarchie. Dans un contexte de tension salariale, la démotivation guette les troupes.

Les relations salarié-manager se détériorent. Si les salariés demeurent majoritairement (à 78%) satisfaits de leur travail, les rapports qu’ils entretiennent avec leur supérieur direct ont pâti de la crise, souligne une étude réalisée par BVA pour le cabinet de conseil BPI. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 22% à avoir une très bonne opinion de leur manager, soit une chute de dix points par rapport à 2007.

Les qualités managériales attendues par les salariés — l’écoute, la capacité à motiver, à parler vrai, à admettre ses erreurs, à instaurer une relation de confiance… — sont hélas celles qui font le plus défaut à leurs supérieurs.

Les salariés d’aujourd’hui sont plus attentifs aux qualités humaines de leur chef direct, les compétences techniques passant au second plan. Un sondage Mediaprism Group s’est même essayé à faire comparer le manager idéal avec un animal : l’animal le plus cité était un Saint-Bernard !

Pourtant, les managers ont de moins en moins le temps de développer ce type de qualités. «Avec la crise, les suppressions de postes, les managers de proximité sont moins nombreux. Ils disposent donc de moins de temps pour communiquer et manager», analyse l’étude BVA.

«Leur tâche s’est complexifiée, confirme Olivier Herlin, consultant en management chez Pactes Conseil. Les contraintes auxquelles ils sont confrontés augmentent tandis que leurs moyens stagnent, voire diminuent. De plus en plus, on leur demande de produire des indicateurs, des tableaux de bord, qui grignotent le temps consacré au management au sens propre».

Conséquence : les salariés se sentent relativement peu informés sur la vie et la stratégie de leur entreprise, et sont de plus en plus réticents à exprimer leur propre opinion.

Pourtant, la qualité de la relation nouée avec le manager est déterminante pour qu’une entreprise conserve ses meilleurs éléments. Pour 75% des personnes interrogées, leur manager joue un rôle clé dans leur attachement à l’entreprise, et reste un levier de motivation efficace. Toutefois, selon un dicton, « on rejoint une entreprise pour son projet, on la quitte à cause de son management ».

Une donnée à ne pas négliger à l’heure où les salariés constatent avec déception que les sacrifices consentis pendant la crise économique ne seront pas récompensés financièrement. «Il y a une vraie frustration, tous secteurs et toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Les salariés sont plus que jamais en quête de reconnaissance, analyse Pascale Portères. Si les managers ne savent pas être davantage à l’écoute de leurs collaborateurs, je crains une dégradation de la mobilisation».

Alors, comment faire pour manager efficacement son équipe et motiver durablement ses collaborateurs ? Plusieurs pistes ont été présentées ici même, par exemple :
– le-management-baladeur
– management-baladeur-check-list-pour-le-manager
– etes-vous-un-manager-porte-bonheur
– feliciter-pour-motiver

La démotivation et le désengagement ne sont pas une fatalité.
C’est à nous d’incarner dans notre management les facteurs de motivation et d’engagement qui feront de notre équipe une « dream team ».

Yves de Montbron
Source : www.lefigaro.fr

PS : Si les thèmes du management et de la motivation vous intéressent, téléchargez le guide pratique « Les 5 secrets du manager motivant » sur www.manager-motiver.com.
C’est gratuit.

Et vous, qu’en pensez-vous ?
Comment pratiquez-vous le management motivant dans votre entreprise ?
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Cette entrée a été publiée le dimanche 10 juillet2011 à 17 h 31 min, et rangée dans Management, Motivation. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via son flux RSS 2.0.Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un rétrolien depuis votre site.
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5 réponses

11 juillet 2011 à 12 h 28 min
Alain écrit :

Sans nier les lacunes de trop nombreux managers dans l’art du people management, il faut tenir compte aussi de ce que pas mal de managers
1° sont eux-mêmes sous pression et
2° sont décrédibilisés vis-à-vis de leurs équipiers du fait que le pouvoir de décision leur échappe de plus en plus et qu’ils apparaissent de plus en plus comme des salariés comme les autres, dont on attend simplement qu’ils appliquent sans état d’âme des décisions venant souvent d’Outre-Mer. Trop de managers ont aussi perdu toute cohérence en se réfugiant trop vite derrière cette excuse « je ‘y suis pour rien, je ne suis qu’un exécutant ». Cette parole « je suis comme vous, je subis », même si elle n’est pas fausse, n’est pas crédible pour les équipes au vu de leurs avantages et de leur niveau de vie, qui restent privilégiés.

11 juillet 2011 à 14 h 15 min
Yves de Montbron écrit :

Merci pour ce commentaire.

Même s’ils n’ont pas beaucoup de marge de manoeuvre, les managers sont tout de même ceux qui incarnent l’entreprise aux yeux de leurs collaborateurs.
À ce titre, ils sont chargés de véhiculer l’information, le souffle managérial, la motivation.
Dire « je suis comme vous » crée une fausse connivence dont les salariés ne veulent pas.
Le manager est un prestataire de service interne dont la valeur ajoutée réside dans ce qu’il réussit avec son équipe.
C’est un professionnel de la performance des autres.
Sinon, il n’est qu’un frein à la performance et un poste de coûts.

Bien amicalement,
Yves de Montbron

11 juillet 2011 à 14 h 34 min
Randy écrit :

Il apparaît évident que les manager accordent moins de temps à la communication. Le seul souci chez eux c’est la recherche du profit en dépit de toutes les frustrations que peuvent connaître les salariés.
Le succès d’une entreprise passe par les rapports entretenus entre le manager et son salarié.

11 juillet 2011 à 15 h 59 min
Yves de Montbron écrit :

Bonjour Randy,

Tous les managers ne sont pas à la recherche du profit maximal. Heureusement.
En revanche j’approuve votre idée : « Le succès d’une entreprise passe par les rapports entretenus entre le manager et ses salariés. »
Le succès d’une entreprise, c’est le succès d’une (ou de plusieurs) équipe(s).
Et le succès d’une équipe, c’est le fruit de l’alchimie produite par le management.

Bien amicalement,
Yves de Montbron

12 juillet 2011 à 22 h 22 min
Alain écrit :

Trop souvent, le manager est perçu par sa Direction comme un amortisseur juste bon à absorber les aléas du marché, de la technologie, du social… et non pour ce qui fait la noblesse de son rôle, la création de synergie dans son équipe et donc de valeur ajoutée économique ET humaine.

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